GROUPE PUBLIC - Gestion de la crise COVID-19
Bonjour à tou.te.s,
Et d’abord merci ! Merci du fond du cœur pour vos nombreux témoignages, souvent poignants, qui nous ont permis de réaliser dans l’urgence ce « baromètre » que nous avons transmis aux autorités.
Nous aurons l’occasion de revenir dans les prochains jours sur toutes vos questions encore ouvertes à l’heure de publier ces lignes.
Deux dangers vous préoccupent :
1. Votre santé ainsi que celles de vos proches (avec un point d’attention tout particulier aux accueillant.e.s à domicile).
2. La baisse soudaine de vos revenus, parfois sans aucun droit à des allocations de remplacement ou autres indemnités.
Le virus semble devenir plus agressif. Plus personne ne semble désormais à l’abri, ni les jeunes enfants, ni les gens dans la force de l’âge !
L’immense majorité des parents a entendu le message de la Ministre et on les en remercie ! Le nombre d’enfants présents dans les milieux d’accueil est extrêmement faible ce lundi.
Ce fait aura – espérons-le – un impact maîtrisable dans le secteur subventionné. Des mesures semblent être en préparation en ce sens. Mais les conséquences risquent d’être terribles d’ici moins de 15 jours dans le secteur non-subventionné.
En effet, de nombreux parents subiront eux-mêmes une diminution importante de leurs revenus et, malgré eux, ne pourront pas donner la priorité au paiement des frais de crèche, à plus forte raison si leur enfant en est écarté ou que leur milieu d’accueil doit fermer !
Pour ces deux raisons, la prudence semble imposer d’étendre la fermeture aux crèches.
Les enjeux de santé parlent d’eux-mêmes.
Quant aux enjeux économiques, aucune indemnisation ne sera théoriquement possible en cas de fermeture volontaire, que ce soit par précaution ou par nécessité sanitaire.
La FeMAPE propose donc aux autorités de fermer les crèches à la condition sine qua non de prévoir dès aujourd’hui un niveau d’indemnisation similaire pour toutes les crèches et accueillant.e.s d’enfants, subventionné.e.s ou non.
Nous appelons de tous nos vœux une parfaite entente entre les différents niveaux de pouvoir pour arriver à répartir l’effort budgétaire entre notamment le niveau fédéral et la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Nous invitons les autorités à ne pas oublier les nombreu.x.ses accueillant.e.s qui tombent sous le régime de « l’article 37 » et qui n’ont pas droit à la même couverture sociale, de même que les accueillant.e.s conventionné.e.s non salarié.e.s.
Afin que des budgets puissent être débloqués sans attendre, la FeMAPE suggère d’affecter à cette fin des montants – disponibles en trésorerie à l’ONE – provisionnés en attente de réalisation de projets futurs ou incertains (CF rapport de la Cour des Comptes).
Soulignons pour terminer le civisme de nombreu.x.ses professionnel.le.s du secteur, lesquel.le.s nous ont déclaré (parfois dans l’ombre) être volontaire pour assurer un service d’accueil minimal en dehors de leur propre milieu d’accueil en cas d’urgence.
Nous pouvons supposer que la rigidité habituelle ne sera pas de mise en matière de mouvements de personnel qualifié et d’autorisation d’accueil, laquelle est traditionnellement accordée pour une personne bien définie dans un lieu bien défini.
Nous vous invitons à continuer à nous alimenter de vos témoignages. Ils nous inspireront le jour venu pour relayer chaque cas de figure et affiner en amont les mesures à prendre pour assurer votre sécurité, qu’elle soit sanitaire ou économique.
Encore merci à vous ! Poursuivons l’effort ensemble.
L'Equipe FeMAPE