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Février-Mars-Avril 2020 - Le cirque des pseudo-concertations.

Démarré par Alan Keepen (FeMAPE - Kokcinelo) dans GROUPE PRIVE - Défense collective et revendications il y a 4 ans

"La dictature c’est “Ferme ta gueule”, la démocratie c’est “Cause toujours” (Coluche)".

Lors des précédents épisodes, nous vous avons raconté la naissance de la FeMAPE, le recours au Conseil d’Etat pour faire annuler le pire de la réforme MILAC et … la réouverture des discussions par la Ministre (fin décembre 2019).

Fin décembre, la Ministre annonce donc fièrement la suspension de quelques mesures parmi les plus indigestes et l’ouverture de 8 chantiers thématiques pour travailler sur les points qui fâchent (Merci la FeMAPE !!!). 

Surprise : la FeMAPE n’a été invitée qu’à 2 des 4 groupes de travail constitués pour l’occasion. Suite à notre coup de pied dans la fourmilière, de nombreuses langues se sont déliées et des revendications sont arrivées de toutes parts. Les autres fédérations ont relevé tellement de griefs qu’il y avait matière à renégocier quasi tout !!!

Donc OUI, la réforme était à priori bénéfique pour le secteur subventionné mais NON, elle n’était pas satisfaisante dans son ensemble. Toutes les fédérations se sont introduites dans la brèche ouverte par la FeMAPE et nous pensions naïvement que nous pourrions travailler main dans la main pour arriver à quelque chose de vraiment top pour tout le secteur, subventionné ou non. 

ERREUR !!!

Dès la première réunion “de chantier”, nous avons compris qu’il n’en serait rien. Alors oui, il faut bien l’avouer, l’équipe de la Ministre était à l’écoute. Nous avons eu la parole et certaines de nos revendications ont fait mouche. Mais c’était sans compter la pression de l’ensemble du secteur.

Lors de chaque réunion, nous étions 30 à 40 autour de la table. Combien de représentant.e.s du secteur non-subventionné d’après vous ??? … A peine 2 !!! Quant aux accueillant.e.s conventionné.e.s ou salarié.e.s, elles n’étaient représenté.e.s que via les fédérations représentant leurs services (et donc : leur employeur). Ils étaient loin de défendre les intérêts des travailleurs de terrain !!. 

Et les syndicats, nous direz-vous ?!? A part vociférer et gargariser sur l’indispensable démarchandisation du secteur et sur les soi-disant “acquis” de la réforme, on ne les a pas entendus une demi-seconde au sujet des drames sociaux vécus sur le terrain par leur affilié.e.s.

Donc oui, nous avions la parole … Parfois plus longtemps que les autres intervenant.e.s même, c’est vrai. Mais à 1 contre 20, il faut relativiser : tout compris,  nous avions droit à 10 ou 15 minutes de parole au mieux sur 2 à 4 heures de réunion en mode “tour de table”.

Nous avons pourtant cru être entendu.e.s, et ce malgré que chacune de nos interventions aient fait l’objet de sarcasmes ou de réactions désobligeantes de la part de … nos collègues !!!! (Si, si, vous lisez bien).

Comme nous, vous serez peut être étonné.e.s d’apprendre de la bouche de nos pairs que le secteur non-subventionné ne cherche qu’à “vendre des enfants” (sic), que notre “pseudo fédération n’a pas d’autre but que de marchandiser le secteur” (re-sic), que les entrepreneur.e.s de la petite enfance sont fragiles et naï.f.ve.s au point qu’il faillent absolument leur dire quoi faire pour survivre ou encore que le opérateurs du secteur non-subventionné n’ont pas “l’esprit de l’accueil” (re-re-sic).  #EspritEsTuLà

La crise du COVID a interrompu les travaux. Depuis, plus de son et plus d’image !!! Nous avons appris “par la bande” qu’un projet d’arrêté rectificatif avait été analysé au conseil d’avis de l’ONE, puis récemment (fin août) au CA de l’ONE. Malgré tous nos efforts, nous n’avons pas pu le consulter (les fédérations du secteur subventionné, oui !).

Nous savons via les comptes rendus du parlement FWB que l’arrêté sortira fin septembre - début octobre et nous devinons aussi qu’il ne vous plaira pas. Apprêtez-vous à devoir (re)monter sur les barricades ! 

Nous terminerons cette rétrospective avec un exemple qui achèvera de vous convaincre que rien n’est jamais acquis et que votre voix n’est toujours pas considérée...

Lors de la décision des premières mesures d’aides COVID, la Ministre avait consulté les fédérations du secteur subventionné et les syndicats LA VEILLE de la réunion du Gouvernement. Les fédérations du secteur non-subventionné étaient reçues PENDANT que le Gouvernement statuait sur les aides. 

Le résultat, vous le connaissez : au moment même où son équipe écoutait les craintes du secteur non-subventionné (lequel travaille en “pré-payé”), toute fière, la Ministre annonçait les premières mesures dont le fait que les parents ne devraient pas payer pendant le confinement. 

Etre généreuse avec l’argent des autres, c’est si facile ! Pourtant, le secteur s’organisait déjà pour ne pas faire payer les parents et proposait une alternative qui n’aurait pas porté préjudice aux milieux d’accueil. Aujourd'hui les conséquences sont là : les milieux d’accueil ferment les uns après les autres et les parents concernés n’ont plus de solution de garde..

En conclusion : NOUS avons secoué le cocotier, NOUS avons attaqué cet arrêté injuste, NOUS avons dénoncé et fustigé les conséquences de la réforme. Qu’est ce qui a changé ? RIEN !!!!

C’est toujours l’ONE et les opérateurs publics majeurs du secteur subventionné qui imposent leurs modèles irréalistes

La rentrée est là et il est temps d’agir ! Voilà maintenant 12 mois qu’on nous ballade en nous en faisant croire monts et merveilles… Nous ne nous laisserons pas faire : préparez-vous à l’action !!!! Conventionné.e.s, subventionné.e.s, indépendant.e.s, c’est ensemble que nous y arriverons !! 

L’union fait la force.

il y a 4 ans

Bonjour à tous,

 

Lire ce document m'écoeure, et c'est peu dire.

Car on va maintenant vous dire que vous avez été reçu, écouté et que vous avez eu l'occasion de vous exprimer. Ëtre plus sournois que cela, tu meures...

Existe-t-il des statistiques du secteur: nombre de milieux subventionnés, et non subventionnés, accueillant(es) conventionné(es). Combien d'enfants pour chaque catégorie , Combien de membres de personnels ?

Je serais aussi curieux de connaitre le prix de l'accueil d'un enfant dans le secteur subventionné.

Comme vous le dites, c'est si facile de dépenser l'argent des autres...

Bonne journée quand même.

 

Bonjour @brismee-michel ,

Il existe des statistiques mais pas pour tous les éléments évoqués (CF pages 24 à 28 du dernier rapport disponible - chiffres arrêtés au 31/12/2018).

Concernant le coût (pour les parents) dans le subventionné, il faut se référer à la circulaire "PFP" de 2020 et au barème y annexé.

Concernant le coût de l'accueil (pour les MA), la dernière info disponible est une réponse à une question parlementaire posée en 2015 par la députée Catherine Moureaux (CF pp 52-53).

[...] A titre informatif, le coût moyen par place par an, a été évalué dans le cadre du testing : 

— entre 5.000 et 6.200 e chez les accueillants conventionnés, 

— entre 9.000 et 10.000e chez les accueillants autonomes, 

— entre 10.000 et 12.000 e pour les haltes accueil, 

— entre 11.000 et 14.000 e dans les prégardiennats, 

— entre 9.000 et 13.500 e pour les maisons d’enfants, 

— entre 13.000 et 16.000 e pour les crèches 

— et entre 15.000 à 16.000 e pour les Maisons communales d’accueil de l’enfance. 

Si l’on compare les coûts réels et les coûts estimés, les coûts totaux du personnel représentent la majorité des coûts auxquels doivent faire face annuellement l’ensemble des milieux d’accueil. Une bonne connaissance des paramètres influençant ces coûts, comme l’ouverture journalière moyenne et l’ancienneté professionnelle par catégorie professionnelle, constitue un outil important en vue d’estimer de manière précise le coût total d’une place d’accueil. 

L’impact des coûts de l’immobilier sur le coût total annuel d’une place d’accueil semble relativement faible en comparaison à l’impact d’une variation d’un paramètre affectant les coûts totaux du personnel. Enfin, on peut relever que le coût total d’une place d’accueil est assez logiquement plus faible dans les milieux d’accueil de type familial que dans les milieux d’accueil de type collectif, puisque les accueillants d’enfants ne perçoivent pas un salaire mensuel fixe comme les puéricultrices. 

Le calculateur est utilisé actuellement par l’Office pour effectuer les simulations nécessaires dans le cadre de la réforme des milieux d’accueil. Il n’a pas pour vocation d’être transmis aux pouvoirs organisateurs des structures d’accueil lesquels disposent d’autres outils. [...]

il y a 4 ans

Voici ce que je viens d'envoyer à l'ONE, vous avez aussi reçu les nouvelles directives covid... jamais trop tard

Madame, Monsieur,

 

C’est avec beaucoup d’intérêt que je vais prendre connaissance des nouvelles mesures à prendre concernant la gestion de la crise du corona virus dans les milieux d’accueil. Cependant, comme la majorité des milieux d’accueil probablement, nous avons réouvert après les vacances dans la première quinzaine d’août.  Les dernières notifications relatives aux mesures à prendre dataient du mois de juillet et le gouvernement a donné de nouvelles directives fin juillet. Votre courrier arrive malheureusement un peu tardivement. En effet, nous avons déjà été confronté au retours de vacances des enfants et au mensonge des parents sur le lieu de villégiature. Car oui, malheureusement, nous avons rencontré ce cas de figure. 

Nous avons eu des parents demandant à ne pas payer la période de quarantaine conseillée de retour de zone orange ; des parents disant « ce n’est pas rendu obligatoire par le gouvernement » donc pourquoi devrait-on le faire, nous en avons appelé à leur sens des responsabilités et le pire du pire une famille revenant de zone rouge et amenant le petit à la crèche le lundi. Nous avons refusé cet enfant car nous avions vu le profil facebook des photos des parents. Ils ont essayé puis se sont confondus en excuses en arguant qu’ils étaient passés pour le retour par une zone verte et ils ont bloqué l’accès aux photos !

 

Nous sommes en difficultés financière car nous avons dû rembourser les parents et l’aide octroyée ne couvre pas la totalité de nos frais fixes, nous avons reçu des mails déplacés de parents sous-entendant que finalement on avait encore des avantages comme si nous étions Crésus, des parents ne souhaitant pas remettre leur enfant en crèche malgré la réouverture après mi-mai et remettant en cause le forfait à payer. 

Nous avons dû nous résoudre à mettre notre cuisinière en chômage économique car nous ne savons plus payer son salaire et les charges patronales y afférent. Nous nous sommes sentis bien seuls après le discours de la ministre, et surtout nous nous sommes aperçus qu’elle ne connaissait pas notre réalité de crèche privée.

il y a 4 ans

concernant les coûts, nous sommes loin du compte... chez nous pour l'ensemble du personnel + loyer +charges + assurances + frais nourriture, plutôt aux alentours de 20.000 que de 13.000 pour une crèche privée 21 places. Nous sommes situés dans le brabant wallon et nous avons 6 personnes dans l'équipe.

@valerie-bertholet , les données sources datent de 2014 d'une part et j'imagine qu'il y a quelques biais méthodologiques au niveau de la constitution de l'échantillon représentatif. L'histoire ne dit pas combien de crèches dans le BW ont été analysées mais rien que les différences de coûts de l'immobilier, le fait de travailler avec des indépendant.e.s ou pas ou le fait d'avoir du personnel de cuisine ou d'entretien peut effectivement vite faire exploser le coût moyen. 

@valerie-bertholet  et as tu reçu une réponse à ton mail de l’ONE? Quand est il des aides financieres promises? Pour ma part j’avais demander une avan que j’ai reçu, ce qui m’a permis de rembourser les parents qui avaient fait une demande d’adaptation de la participation financière. Mais sans cette avance, j’aurai tout comme toi rembourser de ma poche puisque l’ONE nous avait demandé de prendre « nos responsabilités« et de donner aux parents une réponse favorable ou non avant même d’avoir les aides financières promises! Ce que je n’ai pas fait, j’ai attendu d’avoir l’argent avant de dire aux parents que c’était accepter! Et j’ai bien fait!!! Puisque on est le 10 septembre et pour celles et ceux qui n’avaient pas fait de demande d’avance, rien n’a encore été versé alors que les dossiers sont sur leur site Pro one depuis plus deux mois!! 

il y a 4 ans

La coordinatrice nous a téléphoné l'après-midi.  :) Nous avons remboursé les parents en leur proposant de ne pas payer le mois de juillet pour le mois d'avril perçu et nous avons remboursé avec le soutien des aides reçues pour le reste. Mais il y a un trou dans le budget.

@valerie-bertholet Donc vous avez quand même  dû rembourser de votre poche! Alors qu´on nous promettait des aides qui n’arrivent pas et qui n’arriveront peut-être jamais!!! Nous sommes en sandwich entre les parents et l’ONE!! Organisme qui devrait nous défendre et qui ne voit finalement que les enfants et leurs parents! Du moins c’est ce que nous ressentons pour la plupart de nous!! Mon AC devrait, je dit bien devrait passer dans les jours qui viennent, je vais donc pouvoir lui poser toutes les questions qui me taraudent! je vous souhaite à toutes et tous une bonne journée et un bon week-end... 

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