GROUPE PRIVE - Défense collective et revendications
Rétrospective - Episode 2
La semaine dernière, nous avions abordé le recours au Conseil d’Etat contre la Réforme MILAC.
Mais comment sommes-nous arrivés jusque là ?
L’histoire commence en septembre 2019. A cette époque, l’ONE organise une grande tournée pour informer les MA sur le contenu de l’arrêté du 2 mai 2019. Les MA non-subventionnés se rendent tout de suite compte que cette réforme MILAC menace leur survie et attaque leurs libertés les plus fondamentales (liberté d’entreprendre, liberté d’association, choix économiques, participation des directeur.trice.s à leur propre PO,…)
Très vite, des foyers de révolte et d’indignation apparaissent partout en Wallonie et à Bruxelles. Le texte de loi a déjà été voté mais pas encore publié au Moniteur Belge : tout n’est donc pas encore perdu mais le temps presse.
A l’initiative de quelques personnes, des réunions sont organisées à la hâte et le mouvement de contestation prend forme autour d’un objectif commun : unir nos forces pour sauver le secteur !!!
Cette “foule en colère” grandit et décide d’envoyer une délégation rencontrer les fédérations existantes et prétendument représentatives du secteur non-subventionné.
Hélas, la désillusion est grande : le mot d’ordre était de renégocier à l’amiable quelques détails de l’arrêté, contrairement à la “Foule en Colère” qui recherchait en plus de la défense sectorielle dans son ensemble, une défense individuelle des MA.
Après cette vaine tentative de rapprochement et sur conseil du Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI), il a été décidé de prendre notre destin en main et de créer une nouvelle fédération, plus revendicatrice et plus incisive.
Le 26 octobre 2019, soit six semaines à peine après les premières séances d’info ONE, le noyau dur de la Foule en Colère se réunissait et signait les statuts de l’ASBL “Fédération des Milieux d’Accueil de la Petite Enfance”.
La FeMAPE était née !
Une association au SNI nous a paru une évidence. Nous disposions d’emblée d’atouts majeurs tant pour le secteur dans son ensemble, que pour une défense individuelle.
Quels sont ces avantages ?
- Poids d’une organisation déjà bien intégrée dans le milieu politique et ayant fait ses preuves dans la défense des indépendants depuis de nombreuses années.
- Défense juridique des affiliées dans leurs relations avec les administrations et dans tous les domaines de vie de leur profession (contrat avec les parents, baux, contrats de partenariat ou de collaboration, ….)
- Inversion du rapport de force : ce n’est plus des groupuscules qui tentent de se faire entendre des autorités, mais une fédération à multiples facettes et au nombre de membres chaque jour grandissant. Nous avons donc de plus en plus de poids grâce à votre soutien.
- Reconnaissance au Conseil Supérieur des Indépendants et PME (CSIPME) : ce qui a pour but de nous permettre d’atteindre directement les instances décisionnelles en donnant des avis d’initiative, d’assurer notre représentation au sein des organes de gestion (ONE) et de constituer une plate-forme de concertation pour notre profession.
- Partenariat communication et logistiques vers la presse et le monde politique : il est certain que l’expérience, le nombre d’affiliés et le savoir faire du SNI dans tous ces domaines nous permettent d’enfoncer les portes plus rapidement.
La FeMAPE était née, et avec elle un tas d’objectifs pour le secteur qui est le nôtre.
Parce que la FeMAPE est exclusivement constituée de professionnel.le.s de terrain de la Petite Enfance, notre but est de nous représenter, d’être à vos côtés, et surtout d’être les porte-paroles de chacun.e d’entre vous face à toutes les instances qui nous dirigent.
Mais il était nécessaire de nous présenter à vous, et en même temps vous faire prendre conscience de l’impact de la réforme MILAC sur notre futur et notre survie.
Votre Fédération est donc venue à votre rencontre tout au long du mois de novembre dans toutes les provinces pour vous soumettre notre idée de recours au Conseil d’Etat, mais aussi pour collecter vos revendications et faire valider le tout par chacun.e d’entre vous.
Fin novembre soit moins de 100 jours après le début de la grogne, notre armée était “en ordre de marche”. En 8 mois, nous sommes devenus incontournables, tant à l’ONE que pour les instances décisionnelles et pour tous les MA.
Nous sommes à vos côtés au jour le jour et ne lâcherons rien !!